Dans la bible, les animaux sont très fortement présents dès le serpent de la Genèse. Et comme toutes les images que l’Écriture contient, ils sont à interpréter symboliquement. Ainsi, les animaux nous montrent des capacités psychiques de l’homme. Aujourd’hui nous parlons du lion.
Lent et noble, le « roi des animaux » montre une puissance calme, qui peut devenir imposante voire « dévorante ». Son rugissement résonne et terrifie sa proie à des lieues de distance. La loi du lion n’est pas discutée sous peine d’une punition définitive et mortelle. Il est celui qui régule les autres animaux, et ce qu’il symbolise doit donc réguler nos instances psychiques. (Régulus n’est-elle pas la principale étoile de la constellation du lion ?)
Le lion désigne la puissance de régulation de la raison dans les actes et l’assimilation des formes du monde. Mais cette assimilation doit être un éveil, une occasion de perfectionnement, et non une dévoration. L’oubli de Dieu transforme l’usage raisonné du monde en son exploitation insensée, la raison devient dévorante et tyrannique. Jésus est le « Lion de Juda » (Ap-5:5), mais le diable est un « lion rugissant, cherchant à dévorer » (1P-5:8)
Nous comprenons pourquoi dans le tétramorphe, les Quatre Vivants, un lion entoure le Christ. Il nous montre comment par la raison et l’intelligence, qui amènent à l’amour, Jésus nous enseigne à écouter, accueillir, et réguler. L’évangéliste Saint Marc, disciple de Simon-Pierre le chef des apôtres, est apparenté au Lion.