Archives mensuelles : avril 2022

Les Poissons

Nous entendrons ce dimanche le récit de la pêche miraculeuse et la primauté de Pierre, Jésus le bon pasteur, confie à Pierre la mission d’être le berger de ses brebis. Y a-t-il donc un lien entre ces événements ?

Les poissons sont par définition innombrables et cachés. Il faut une action de capture, l’acte de pêcher, pour les mettre à jour. Et quand on remonte si difficilement un filet plein à craquer de poissons c’est qu’il y en a bien plus que 153.

Jésus choisit des pêcheurs comme apôtres parce qu’il fallait des hommes capables de trouver le sens et de le distribuer à la foule, et du sens, dans la Création, il y en a en abondance. Il revient à l’Homme de le capturer, de l’expliciter et de le transmettre. 

Il est caché mais tellement abondant qu’on ne peut le compter quand il est sens ordinaire ou poisson ordinaire. Mais les gros poissons ont un nombre précis et ce nombre est 153. 
153 est le nombre qui est égal à 1+2+3+4+…+15+16+17. La somme des 17 premiers chiffres donne exactement 153, et c’est pourquoi 153 est appelé la gloire de 17. Il montre l’exaltation du 17, il en exprime toutes les possibilités. Or 17 est le nombre du sens de la révélation. Non plus les sens ordinaires, pour lesquels il faut déjà mettre en œuvre notre intelligence pour les mettre à jour, mais le sens du sens, le sens de l’Écriture elle-même.

C’est le sens des choses et des événements (les petits poissons innombrables) et le sens inspiré, le sens révélé, le sens immanent à la création. (153 gros poissons)
Simon, le pêcheur de poissons ordinaires est devenu, sous la conduite du Christ, Pierre, le chef des apôtres capable de mettre au jour, d’expliquer le sens révélé de l’Écriture. C’est ce que signifie sa pêche de 153 gros poissons et donc la mission que lui donne le Christ ressuscité.

L’âne

Entrée triomphale de Jésus à Jérusalem
Célébrée le dimanche des Rameaux

L’âne est un animal domestique, et l’homme utilise sa force non pas pour la guerre, ou pour tirer les chariots. L’âne est celui qui peut porter les plus lourdes charges et qui est assidu au travail pénible. Il reste indispensable dans les paysages escarpés ou tortueux, où l’automobile ne peut s’imposer.

Lorsque le peuple d’Israël a voulu qu’un roi lui soit désigné, Dieu fit désigner à Samuel Saül qui cherchait les ânesses perdues de son père (1 Sa 9, 15). De la lignée de David, Jésus pouvait prétendre au titre de roi d’Israël. Et s’il monte sur un ânon pour son entrée victorieuse à Jérusalem, c’est qu’il réalise la prophétie de Zacharie (Za 9, 9) et qu’il endosse réellement la royauté.

Le peuple l’acclamant lors de son entrée à Jérusalem criait des « Hosannah », originellement des « hoshiya na ! » qui signifient « Sauve-nous donc ! ». Ce salut, seul le roi est en capacité de le réaliser. Et c’est en tant que Fils de Dieu que Jésus ressuscité nous l’accorde (Ps 118, 25). 

Les rameaux que nos prêtres bénissent en ce jour de fête nous rappellent cette royauté du Christ, et nous en gardons ainsi une trace dans nos maisons.