L’âne est un animal domestique, et l’homme utilise sa force non pas pour la guerre, ou pour tirer les chariots. L’âne est celui qui peut porter les plus lourdes charges et qui est assidu au travail pénible. Il reste indispensable dans les paysages escarpés ou tortueux, où l’automobile ne peut s’imposer.
Lorsque le peuple d’Israël a voulu qu’un roi lui soit désigné, Dieu fit désigner à Samuel Saül qui cherchait les ânesses perdues de son père (1 Sa 9, 15). De la lignée de David, Jésus pouvait prétendre au titre de roi d’Israël. Et s’il monte sur un ânon pour son entrée victorieuse à Jérusalem, c’est qu’il réalise la prophétie de Zacharie (Za 9, 9) et qu’il endosse réellement la royauté.
Le peuple l’acclamant lors de son entrée à Jérusalem criait des « Hosannah », originellement des « hoshiya na ! » qui signifient « Sauve-nous donc ! ». Ce salut, seul le roi est en capacité de le réaliser. Et c’est en tant que Fils de Dieu que Jésus ressuscité nous l’accorde (Ps 118, 25).
Les rameaux que nos prêtres bénissent en ce jour de fête nous rappellent cette royauté du Christ, et nous en gardons ainsi une trace dans nos maisons.