Jusqu’ici, nous avons parlé d’animaux, et nous continuerons. Mais l’aigle, le lion et le taureau, comme nous l’avons observé sont parmi les 4 Vivants, qui, comme les évangélistes, entourent le Christ ressuscité. Nous finissons la série, en parlant de « la face d’homme ».
La face d’homme condense en elle toute notre identité et notre rapport au monde et aux autres, grâce aux cinq sens et à nos états d’âme qui s’y lisent aisément. Elle nous permet de communiquer, elle montre notre race, notre âge, notre humeur, notre rapport social. Elle est « pour l’autre » et nous ne voyons pas notre propre face, qui se tourne vers l’autre, vers notre altérité. De plus, elle condense en elle-même les trois autres vivants, l’aigle par les yeux, le lion par la gorge et la voix, et le taureau, car c’est par la face que le désir s’exprime.
Quelle est notre réelle altérité ? À quoi peut faire face la Face humaine, sinon au Dieu Créateur de toutes choses ? Et pourquoi faire sinon pour lui rendre grâce, par la Parole humaine qui fait connaître l’acte de reconnaissance. Action de grâce donc, mais exégèse aussi, car la face montre l’intérieur à l’extérieur. La Face humaine symbolise donc la puissance d’exégèse du Verbe et son action de grâce.
Nous comprenons que Le Christ, le Verbe incarné, s’est incarné pour ouvrir notre intelligence à la compréhension de la Vérité révélée (Luc 24, 45), nous a ouvert la voie de l’action de grâce parfaite (1 Co 11, 23-14).
L’évangéliste Saint Mathieu, est apparenté à la face d’homme.