En octobre 2008, le synode des évêques sur la Parole de Dieu dans la vie et la mission de l’Eglise a mis en pratique cette nouvelle disposition de la Congrégation romaine pour le culte divin qui demande – « par directive du Saint-Père » – qu’on n’emploie plus la transcription des quatre consonnes hébraïques – « le Tétragramme sacré » – vocalisées en « Yavhé » ou « Yahweh », dans les traductions, « les célébrations liturgiques, dans les chants, et dans les prières » de l’Eglise catholique. (source)
Hélas nous l’entendons encore très souvent dans certaines homélies.
Nous pouvons rappeler ici que la prononciation du nom de Dieu n’était connue que du grand-prêtre. Que celui-ci ne le transmettait qu’au grand-prêtre suivant. Et qu’hélas, lors de la destruction du premier Temple de Jérusalem, le grand-prêtre est mort avant d’avoir pu transmettre cette connaissance.
Dans nos traductions, en général, nous trouvons « Le Seigneur » à la place du Nom Divin. « L’Éternel » dans les traductions de Louis SEGOND, et Chouraqui utilise le tétragramme francisé en ajoutant le mot adonaï :
En effet, la prononciation du Tétragramme étant interdite depuis que le Temple de Jérusalem a été détruit, les Juifs s’adressent à Lui par Adonaï dans leurs prières, et dans la vie de tous les jours, HaShem (Le Nom). Lorsque les Massorètes ajoutèrent la ponctuation au texte de la Bible hébraïque au 1er siècle, ils donnèrent au Tétragramme les voyelles d’Adonaï, afin de rappeler au lecteur qu’il faut le lire Adonaï. (source)
Le Tétragramme sacré est celui-ci : yōḏ (י), hē (ה), wāw (ו), hē (ה) :
י ה ו ה
et retranscrit YHWH en français.
Lorsque que les 70 sages ont traduit la torah en grec, ils savaient que le Nom de Dieu serait mal prononcé. C’est pourquoi dans la Septante on trouve adonaï ( en hébreux), traduit par kyrios ( Κύριος en grec), ce qui signifie « Le Seigneur ». C’est d’ailleurs la recommandation du synode cité plus haut.
Toutefois, Dieu a un Nom, que, dans sa grande bonté, Il nous révèle :
Ex 3,15 : Dieu dit encore à Moïse : Tu parleras ainsi aux enfants d’Israël :
י ה ו ה
, le Dieu de vos pères, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob, m’envoie vers vous. Voilà mon nom pour l’éternité, voilà mon nom de génération en génération.
L’ignorer, c’est ignorer une révélation de première grandeur. Nous disons, dans la 1ère demande du Notre Père : « Que ton Nom soit sanctifié ! » Quel nom sanctifier si nous ne le connaissons pas ?
On peut comprendre les 70 traducteurs de la septante. En effet, il est écrit « Tu n’invoqueras pas le nom de YHWH ton Dieu en vain
» (Ex 20:7) .
Alors les hébreux, et les juifs d’aujourd’hui s’interdisent de le dire. Mais d’ailleurs comment le dire si nous n’en connaissons pas la prononciation ?
Il y a un moyen simple de rester respectueux et d’exprimer ce nom divin, c’est de l’épeler, tout simplement. Dire : « Yod Hé Wav Hé », c’est épeler le tétragramme sacré, seul moyen désormais d’appeler Dieu par son Nom, comme Il nous l’a révélé. Les targumim nous révèlent que l’usage de l’épeler existait après la perte de la prononciation, et avant la septante.
L’Écriture ne nous interdit pas de prononcer le nom de Dieu. Elle nous interdit de le prononcer en vain. Or comme nous ne savons plus le prononcer, abstenons-nous des Yahvé, Jéhovah et autres blasphèmes.
Dire « Yod Hé Wav Hé » et écrire « YHWH », c’est être au plus proche de la tradition, et avoir l’honneur de pouvoir appeler Dieu par son Nom.